Plusieurs siècles plus tard, au Moyen-Âge, la punition des agresseurs était radicalement différente puisqu’ils étaient, le plus souvent, acquittés. L’époque humaniste avait fait du viol une pratique quasi banalisée.
À partir de la fin du 18ème siècle, tout ce qu’on considérait comme banal et excusable perd de sa légitimité et devient sévèrement puni.
Ce n’est qu’en 1810 qu’un premier changement est opéré. Cette année-là, ce que l’on nommait « attentat aux moeurs » est requalifié en « agression sexuelle ». À partir des années 1970, la loi a été modifiée, grâce aux actions des mouvements féministes et des associations à l’oeuvre pour amener un changement culturel et psychologique dans la société. Cependant, jusqu’en 1980, le viol masculin, relevant de l’attentat à la pudeur, et le viol conjugal n’existent toujours pas dans la législation française. En 2007, la loi a de nouveau été élargie, intégrant désormais la pénétration d’un objet, même non sexuel, dans la définition légale du viol.