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Lors des Assises contre les violences sexuelles, à Paris en janvier 2018, une autre méthode alternative a été présentée. Il s'agit de l'EFT. Cette technique « est un peu comme l'acupuncture mais sans les aiguilles », expliquait la praticienne, Audrey Lafleur. Il s'agit de tapoter certaines parties du corps, chaque partie du corps correspondant à une émotion. La psychothérapeute utilisait aussi un « laïus » que le patient devait répéter « même si j'ai cette angoisse qui me tient, je m'aime et je m'accepte profondément et totalement. » Cette phrase qui évoluait au fil de la conversation avec la patiente, Audrey la répétait plusieurs fois. Jusqu'au moment où la personne craque complètement et fonde en larmes. L'EFT est donc une technique un peu similaire à l'EMDR, car toutes deux se basent sur les émotions. Enfin, dans un cas comme dans l'autre, les patients mettent des mots sur leurs maux.

Associations, centres de thérapie et cabinets de professionnels existent partout en France pour permettre aux victimes de briser le tabou. Cela passe par plusieurs méthodes. Dialogues avec un psychothérapeute, groupes de parole, hypnose thérapeutique, techniques alternatives : les professionnels de santé disposent de différents outils pour le bien-être de leurs patients. Des patients atteints d'addictions (alcool, opium et cannabis), de troubles du sommeil ou encore de dépression.

« Il est difficile pour les hommes de parler du traumatisme qu'ils ont subi »,  concède Martine Nisse, thérapeute familiale au Centre des buttes Chaumont de Paris. La spécialiste poursuit en parlant des enfants : « Ceux qui n'arrivent pas à communiquer verbalement communiquent par le jeu, le dessin ». Les pouvoirs publics ont également mis en place des processus pour faciliter cette prise de parole. Par exemple, en Moselle, tous les enfants dépositaires d'une plainte passent par une salle de jeux filmée et enregistrée. Ils y sont entendus par une infirmière et n'ont à raconter ce qu'ils ont subi qu'une seule fois.

 

Pour les victimes de telles violences, le plus dur est d'assumer qu'elles ont été l'objet d'une agression sexuelle violente. Il n'est pas toujours évident de se rendre dans le cabinet d'un psychothérapeute ou aux permanences d’une association. Pourtant lorsqu'une plainte est déposée pour viol ou agression sexuelle, les gendarmes ou les policiers ont l'obligation de rediriger ces victimes vers des organisations spécialisées ou des psychologues. Ces organismes ont bien souvent des réseaux très étendus en matière d'assistance. À l'image de Sébastien Boueilh qui connaît des psychothérapeutes partout en France. Ainsi les victimes peuvent aller consulter, quelque soit leur lieu de résidence.

Mais il n'est pas toujours évident de parler avec un inconnu des faits subis. Les professionnels disposent alors d'outils pour dialoguer avec la personne. « La première des techniques et la base de notre métier, c'est l'écoute empathique », commence Samuel Mergui, psychologue clinicien. Mais selon Vincent Carrier et François Devaux, tous deux victimes, « tous les professionnels de santé ne sont pas formés à recevoir ce genre de paroles ». Certaines techniques de psychanalyse pourraient, cependant, être des solutions à plus ou moins long terme.

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Vincent, par exemple, a eu recours à l'hypnose thérapeutique. Une méthode de plus en plus connue par les psychothérapeutes pour traiter des angoisses ou des traumatismes persistants. La pratique vise à plonger la personne dans un état de transe et de la faire communiquer sur ce qu'elle ressent. Le problème de cette pratique se pose lors des procédures judiciaires, selon Gérard Lopez, psychologue clinicien au sein de l'Institut de victimologie « Certains avocats vont dire que l'hypnose a greffé des faux souvenirs à la personne, décrédibilisant tout le travail thérapeutique ».

Certaines victimes ont aussi recours à l'EMDR « Cette méthode qui se base sur le mouvement des yeux », explique Gérard Lopez. Le psychologue cherche à comprendre les émotions que traverse le corps au moment de la séance mais aussi de se replonger au moment du traumatisme. Ainsi le patient active son système psycho-neuro-physiologique. Il comprend alors mieux comment fonctionnent ses émotions et peut ainsi mieux les contrôler.

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EMDR est un sigle américain qui veut dire Eye Movement Desensitization and Reprocessing, soit en français Mouvement des yeux, Désensibilisation et Retraitement (de l'information).

L' EFT (emotionnal freedom technique) est une thérapie qui utilise les méridiens d'acupuncture.

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