L’amnésie n’est pas la seule forme de stress post-traumatique. Certaines victimes connaissent des troubles dans leur vie de tous les jours « je ne peux pas aller dans un vestiaire remplis d'hommes », témoignait Esteban Morin, abusé dans son enfance. D'autres encore, « revivent les événements sans cesse dans leur sommeil », poursuit Gérard Lopez, psychologue clinicien et directeur de l'Institut de victimologie de Paris. Des troubles qui peuvent se révéler réellement handicapant dans la vie quotidienne.
« Les enfants, victimes de violences incestueuses, peuvent perdre le sens du jeu », conclut Martine Nisse, thérapeute familiale au sein du Centre de thérapie des Buttes Chaumont. Le traumatisme du viol est si fort qu'il est difficile, si les victimes sont pas ou peu entourées, de se reconstruire correctement.