0

fondmieux.png
Copy of fondmieux.png
Copy of Copy of fondmieux.png
fondmieux.png
fond noir se reconstruire.png
Le quotidien.png

Il est important pour les victimes d'un tel traumatisme de reconstruire un environnement de confiance qui soit sain. Les différentes personnes rencontrées ont mis plusieurs processus en œuvre pour aller mieux et pour se sentir, à nouveau, bien dans leur peau. Cette reconstruction est une manière, pour François, Sébastien, Vincent, Esteban, Edouard, Alexandre et les autres, de faire acte de résilience. Ainsi, un nouveau chapitre de leur vie peut s'écrire.

Les soins se reconstruire.png
Les difficultés se reconstruire.png
À propos bouton.png
Inter quotidien 3.png
Inter quotidien 1.png
Inter quotidien 2.png

Sébastien Boueilh a fondé son association, Colosse aux pieds d'argile, il y a quatre ans à l'issue du procès de son prédateur. Une manière pour le Landais d'aider les personnes qui, comme lui, ont vécu un traumatisme. Sébastien écume les routes de France pour sensibiliser les enfants, les éducateurs sportifs, les animateurs de centres de loisirs, et autres structures accueillant des enfants aux violences sexuelles. « Je sais ce que c'est étant donné que je l'ai moi-même vécu », se confie-t-il. Du côté de Lyon, deux hommes, Alexandre Hezez et François Devaux ont monté l'association la Parole Libérée en décembre 2015. Ces victimes du Père Preynat dénoncent l'institution catholique de France et encouragent celles de l'Église à porter plainte.

 

Tous trois ont décidé de se tourner vers les autres pour construire une nouvelle vie. Et c'est au quotidien qu'ils réussissent leur pari. Sébastien reçoit environ 200 témoignages de victimes en 15 jours, soit plus de 5000 témoignages par an. Alexandre et Sébastien, quant à eux, travaillent pour l'association dès qu'ils ont du temps de libre.

 

Des efforts quotidiens qui permettent à ces trois hommes de s'accomplir et de trouver une place au sein d'une société qu'ils ne comprenaient pas de prime abord. Mais d'autres victimes, comme Esteban ou Edouard se sont tournées vers l'association Stop aux violences sexuelles qui leur a proposé un atelier d'un genre nouveau.

« Je ne peux toujours pas dire que j'aime l'escrime, mais je suis content d'avoir pu extérioriser tout ça », rigole Edouard Sigward lors des Assises contre les violences sexuelles à Paris en janvier 2018. L'association Stop aux Violences sexuelles propose aux victimes des ateliers d'escrime. Et même si ce sport ne convient pas à tout le monde, tous ont le sourire en évoquant ces cours.

 

« Les gens voient la différence, ils ne savent pas forcément mon histoire mais me disent que j'ai l'air plus en forme », assure Esteban Morin. « Personnellement, c'est le judo qui m'a le plus aidé. C'était un moyen de retrouver mon corps », poursuit-il.

 

Au quotidien, les victimes ne se rendent pas toujours compte de leurs progrès mais c'est au fil des mois qu'il y a une transformation. Certains le disent, ils ont changé, évolué, pris conscience de leurs corps et ont senti la différence. Se reconstruire passe peut-être aussi par le sport et la connaissance de soi.

Vincent Carrier, victime de son ex-femme, a décidé de s'investir dans des projets pour achever sa reconstruction. Au sein d'associations, dans le lycée où il enseigne, Vincent donne du temps aux autres. Notamment dans son domaine de prédilection : les sciences. C'est le cas d'Esteban également, professeur dans le milieu du cinéma, qui donne beaucoup de temps à ses élèves pour monter des projets avec eux. Ainsi, la reconstruction se fait pas à pas.

L'investissement auprès des autres au quotidien est bel et bien le leitmotiv de chacun des ces hommes. Quelque soit l'événement qui les a brisé, ils réussissent, avec plus ou moins de facilités, à reconstruire quelque chose qui n'appartient qu'à eux. Ils deviennent ainsi acteur de leur destin et ne subissent plus les choix d'une autre personne.

Exergue quoti Seb.png
Etre confronté suivant.png
Exergue quoti v3.png