La majorité des viols n’a pas lieu dans des ruelles sombres à l’encontre des femmes, commis par des hommes complètement fous. Dans les faits, les agresseurs sexuels sont issus de tous les milieux sociaux, « il faut lutter contre ces représentations, comme quoi il y aurait plus de viols dans les milieux précaires », commence Véronique Le Goaziou, sociologue spécialisée dans les violences et la délinquance.
Selon un rapport écrit par la spécialiste, 9% des agresseurs sont des cadres. Quand il s'agit d'enfants, deux prédateurs sexuels sur trois sont des pères, des oncles ou des beaux-pères qui connaissent bien leurs victimes. Mais Martine Nisse, thérapeute familiale au Centre de thérapie des Buttes Chaumont de Paris précise toutefois « qu’il est facile pour une femme d’agresser un enfant, on ne se méfie pas des femmes qui sont nourrices, assistantes sociales ou familles d’accueil ».