Aujourd’hui, les transformations sociales et économiques, mêlées aux engagements et aux mouvements de la société, déconstruisent peu à peu l'idéal normatif de virilité. Le « père de famille » n’a plus tous les droits sur sa famille, la communauté LGBTQI est reconnue, les femmes ont des droits et l’homme n’est plus contraint à un type de comportement masculinisant.
« Si ça s’est passé, c’est parce que je me suis mis dans une situation où ça se passera. Et si ça se trouve je l’ai un peu cherché. J’aurais pas dû accepter de faire du stop. »
Lorsque Martine Nisse, thérapeute familiale au centre de thérapie des Buttes Chaumont, met des mots sur les pensées des victimes, elle ne dit pas autre chose que ce qu’exprime Véronique Le Goaziou : « Le viol est un sujet tabou car les victimes portent seules le poids de la honte et de la culpabilité ». Cette culpabilité est bénéfique à la victime puisqu’elle lui permet de se considérer en sujet là où l’agression l’a anéantie au statut d’objet.